Depuis 1988, le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) évalue l’état des connaissances sur l’évolution du climat mondial, ses impacts et les moyens de les atténuer et de s’y adapter.
Le GIEC a publié son 5e rapport (AR5) en 2014. Il montre que le changement climatique est déjà engagé :
En 2015, la température moyenne planétaire a progressé de 0,74 °C par rapport à la moyenne du XXe siècle. En été, elle pourrait augmenter de 1,3 à 5,3 °C à la fin du XXIe siècle.
Le taux d’élévation du niveau marin s’est accéléré durant les dernières décennies pour atteindre près de 3,2 mm par an sur la période 1993-2010.
En France, le nombre de journées estivales (avec une température dépassant 25 °C) a augmenté de manière significative sur la période 1950-2010.
De 1975 à 2004, l’acidité des eaux superficielles des océans a fortement augmenté, leur pH (potentiel hydrogène) a diminué de 8,25 à 8,14.
La perturbation des grands équilibres écologiques s’observe déjà : un milieu physique qui se modifie et des êtres vivants qui s’efforcent de s’adapter ou disparaissent sous les effets conjugués du changement climatique et de la pression de l’homme sur leur environnement.
Le GIEC évalue également comment le changement climatique se traduira à moyen et long terme. Il prévoit :
Des phénomènes climatiques aggravés : l’évolution du climat modifie la fréquence, l’intensité, la répartition géographique et la durée des événements météorologiques extrêmes (tempêtes, inondations, sécheresses).
Un bouleversement de nombreux écosystèmes : avec l’extinction de 20 à 30 % des espèces animales et végétales, et des conséquences importantes pour les implantations humaines.
Des crises liées aux ressources alimentaires : dans de nombreuses parties du globe (Asie, Afrique, zones tropicales et subtropicales), les productions agricoles pourraient chuter, provoquant de graves crises alimentaires, sources de conflits et de migrations.
Des dangers sanitaires : le changement climatique aura vraisemblablement des impacts directs sur le fonctionnement des écosystèmes et sur la transmission des maladies animales, susceptibles de présenter des éléments pathogènes potentiellement dangereux pour l’Homme.
L’acidification des eaux : l’augmentation de la concentration en CO2 (dioxyde de carbone) dans l’atmosphère entraîne une plus forte concentration du CO2 dans l’océan. En conséquence, l’eau de mer s’acidifie car au contact de l’eau, le CO2 se transforme en acide carbonique. De 1751 à 2004, le pH (potentiel hydrogène) des eaux superficielles des océans a diminué de 8,25 à 8,14. Cette acidification représente un risque majeur pour les récifs coralliens et certains types de plancton menaçant l’équilibre de nombreux écosystèmes.
Des déplacements de population : l’augmentation du niveau de la mer (26 à 98 cm d’ici 2100, selon les scénarios) devrait provoquer l’inondation de certaines zones côtières (notamment les deltas en Afrique et en Asie), voire la disparition de pays insulaires entiers (Maldives, Tuvalu), provoquant d’importantes migrations.
Les impacts du changement climatique peuvent être très différents d’une région à une autre, mais ils concerneront toute la planète.
(Source Ministère de la Transition écologique et solidaire)